HAUT DÉBIT : EN ATTENDANT MIEUX
En Poitou-Charentes et en Aquitaine, il doit bien rester quelques endroits où il est toujours impossible de se connecter à Internet, mais ces nouvelles « îles désertes » ne peuvent être que des exceptions. Internet est en fait partout. Ou presque. On ne peut pas en dire autant en ce qui concerne l’Internet haut-débit à 2 Mbits. Les cartes des deux régions font encore apparaître de vastes zones blanches où les internautes sont toujours privés de ce fameux haut débit qui permet d’utiliser Internet de façon très confortable. Pour essayer de boucher les trous laissés par les opérateurs privés, les collectivités locales ont pourtant investi. Soit pour financer le développement du réseau Wimax (mode de transmission et d’accès à Internet haut débit, pourtant sur une zone géographique étendue) comme en Poitou-Charentes, dans les Pyrénées Atlantiques ou le Lot-et-Garonne. Soit pour assurer la mise en place d’autres solutions techniques : NRA zone d’ombre (qui permet de rendre éligible des lignes téléphoniques à l’ADSL) ou des systèmes satellitaires. Avec ces technologies, il sera probablement difficile d’aller plus loin. « Aujourd’hui le haut débit atteint ses limites techniques et les solutions disponibles ne répondront pas à la demande des usagers à plus de dix ans » soulignent les auteurs du Diagnostic 2011 d’Aquitaine Europe Communication. « Il devient nécessaire de basculer du haut débit vers le très haut débit » en développant des réseaux de fibres optiques. Dans le cadre de l’appel à manifestation d’intentions d’investissements du programme national très haut débit, les opérateurs privés ont déjà annoncé leur volonté de couvrir les zones les plus denses dans toutes les régions. En Aquitaine, cela représente 5% du territoire et 40% de la population à échéance … 2021. Pour ne pas laisser se développer une nouvelle fracture numérique, les collectivités devront une fois de plus investir des dizaines de millions d’euros. Mais sur des programmes qui s’étaleront jusqu’à 2030, voir au-delà. Le très haut débit pour tous … ce n’est pas pour demain. Et le haut débit ?
Article Sud Ouest,